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Pour mes soeurs...

J’avais déjà écrit cet article lors de la mise en ligne de mon site internet. J’avais une envie dévorante de rendre hommage aux femmes, mes sœurs, Celles qui m’ont poussée à assumer en partie qui je suis aujourd’hui et ce que je fais. Celles qui m’inspiraient et m’inspirent encore aujourd’hui. Mais je tiens d'abord à préciser que ce texte ne s'adresse pas seulement aux femmes.

Mes soeurs... il faut le dire, je les ai longtemps négligées. J'ai trop longtemps évolué en tant que femme loin de tout ce qui pouvait me rappeler ma condition de féminine. Je les ai observées de si loin sans chercher à les comprendre. Perdue dans mes peurs, Evitant de leur imposer ma présence, fuyant leur concurrence et craignant leur jugement. J'ai longtemps été trop intimidée pour les cotoyer de près. Mais au moment ou j'allais à mon tour donner la vie, s'est ouvert alors un drôle de chapitre à mon existence. Un chapitre constitué de pages désespérément blanches que j'ai du remplir progressivement en partant à la rencontre de mes soeurs. J'ai compris alors la richesse du partage avec d'autres femmes.


Lors de l'ouverture de mon site internet, ce partage et ce soutien ont été d'une importance capitale.



Je voulais te parler aujourd'hui de ce que je trouve de sacré en toutes les femmes J’ai donc décidé de le rééditer le texte originel car plus que jamais ce sujet nous touche aujourd’hui.


De ta vulnérabilité naît ta force


Oui ce texte est une ode à la féminité, mais il n’est pas pour autant un appel à la lutte contre les hommes. Je leur ai déjà consacré un article rédigé avec toute la compassion dont mon coeur était capable car j’ai conscience des mutations profondes qui les touchent aujourd’hui. Toi, « Homme », je t’invite donc à rester. Cet article te concerne aussi ! Lis le également jusqu’au bout car la femme sacrée, c'est aussi ta mère, ta grand-mère, ta tante. C’est une part de toi, c’est moi, c’est aussi ta sœur, ta compagne ou ta fille.

C’est cette gamine qui est tiraillée entre deux idées contradictoires, qui ne sait pas très bien si elle doit se protéger des garçons en s’imposant des restrictions, où si elle doit s’autoriser à arborer l’image qu’elle souhaite car elle est libre.

C’est cette jeune femme qui se rend seule au planning familial pour bénéficier d’une contraception, qui court à la pharmacie demander une pilule du lendemain ou qui affrontera seule l’épreuve d’une IVG. Celle qui assumera avec fierté ou avec réserve sa sexualité et portera bien souvent le poids de deux responsabilités.

C’est cette femme qui reçoit des propos machistes dans la rue ou au travail, qui fait face à la violence des hommes dans l’indifférence générale, qui se verra attribuer une promotion minime après des années d’ancienneté. Celle qui osera et celle qui n’osera pas entreprendre.

Ou encore cette mère qui élève seule ses enfants, celle qui attend son mari tard dans la nuit, celle qui chérit les siens et ouvre sa demeure avec générosité. La femme mûre qui s'entend dire qu'elle s'enlaidit en vieillissant. La vieille femme qui se bat avec pugnacité dans les associations pour défendre les plus faibles. C'est aussi la femme trahie qui apprends à redonner sa confiance à ceux qui la méritent, la femme à terre qui se relève pour se reconstruire plus grande et plus solide...


Résilience

J’ai été beaucoup de ces femmes. J’ai rencontré des hommes formidables aussi. Certains m’ont soutenue et d’autres m’ont laissée affronter seule les pires moments.

Des hommes et des femmes m’ont parfois bousculée et obligée à faire ressortir le pire comme le meilleur de moi-même. Oui, je suis féministe. Mais je suis masculiniste aussi. Cela s’appelle l’humanisme.


Et puis parfois je me dis que j’ai de la chance. Je pense à toutes ces femmes ailleurs qui n’ont pas les privilèges dont je jouis.



Des privilèges.

Est-ce bien un privilège de pouvoir sortir librement de chez moi ? Est-ce un privilège de ne demander l’autorisation de personne pour travailler et être rémunérée moins que d’autres? Est-ce un privilège d’élever seule des enfants et de devoir me justifier constamment d’aménager mes heures pour survivre ? De devoir justifier tantôt d’être une maman qui travaille loin de ses enfants et les confie à quelqu’un d’autre, tantôt d’être une maman qui ne travaille qu’à temps partiel afin pouvoir veiller sur eux ?

J’observe mes droits reculer partout dans le monde jusque dans les pays les plus riches et dits « développés ». J’observe la soumission de mes sœurs parfois devant la brutalité des hommes. Alors je comprends que ma liberté n’est que précaire et fragile.


Aujourd’hui tu dois apprendre à t’aimer en tant qu’humain et à te donner ce que tu mérites. Tu apprendras que dans chaque épreuve il y avait un cadeau. Une opportunité à saisir, quelqu’un à construire. « Aime-toi et rends-toi justice avec justesse. » Honore celles que tu aimes.




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